Mémoire et paix

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  Le tableau a été réalisée sur un support en bois (176cm/117cm), essentiellement à la peinture à l’huile. Il représente le "Mémorial des déportés", sculpture de Bizette-Lindet inaugurée par le général De Gaulle en 1959 et reposant sur la vieille tour St Sauveur à Lille. Cette sculpture devait et doit encore rappeler la souffrance des déportés de la seconde guerre mondiale. La peinture, dans ses couleurs vives, a été en ce qui la concerne élaborée en plus de vouloir rendre hommage au sculpteur avec une nouvelle motivation. Je voulais que ce tableau reflète l’horreur des guerres, ces guerres qui poussent les Hommes à s’entretuer et qui ne les ramènent jamais, qui les poussent à se battre et les meurtrissent à jamais -la sculpture déploie à elle-seule toute leur souffrance- mais aussi tout l’espoir en ce début de troisième millénaire, toute la volonté des Hommes pour mettre fin aux guerres et à la violence qu’engendrent celles-ci . Je voulais qu’il soit également un hommage à toutes les personnes, hommes et femmes, que les guerres ont condamnés, condamnent, faits souffrir, font souffrir ou qui ont été abandonnés, sont abandonnés. L’espoir dans ce tableau pour que ce nouveau millénaire voit la fin de tous les conflits est mis en évidence par le câble formant la lettre "P" et le "X" apparaissant sur le cœur de l’homme peint (sculpté) formant ainsi l‘abréviation latine du mot "Paix", par le mot "Vivre" également écrit symboliquement puisque vivre restera toujours notre volonté à tous, par une sorte de lumière de plexiglas extrêmement fragile qui éclaire le tableau et que l’homme peint (sculpté) semble espérer ne jamais s’éteindre, par les couleurs jaune et métallisée, prédominantes, qui illuminent l’ensemble du tableau et enfin par les différentes lueurs blanches et jaunes noyées respectivement dans le jaune et le rouge. Je voulais également dénoncer toute la bêtise des guerres, toute leur violence; pour cela l’homme peint (sculpté) revête de part sa couleur une apparence plus humaine et n’est pas sans rappeler avec un clou planté dans chaque main celui qui fut la grande victime de la folie des Hommes. Il est de plus traversé par un voile rouge qui est tel une flaque de sang qui se répand à son dos. Des formes simplifiées et sans aucun sens apparaissant un peu partout dans le tableau soulignent également l’absurdité des guerres. Enfin l’ambiance fantastique du tableau dégagée par les couleurs, par les objets et par l’homme sculpté -chef d’œuvre à lui-seul véritablement- à l’apparence mi humaine, mi robot doit faire plonger celui qui pourra le voir dans un rêve, proche de la réalité en ce nouveau millénaire, où tous les Hommes se rassembleraient pour un même et ultime combat : Mettre fin pour toujours à tous les conflits pour à jamais vivre dans la paix nos vies entières.